mardi 6 septembre 2011

Romain Guillaume : vivre le triathlon au quotidien

Romain Guillaume lors de l'Ironman Louisville 2011
Bonsoir à tous,


Oui, Romain Guillaume vit la passion du Triathlon depuis longtemps. Professionnel depuis 2009, il a usé ses tri fonctions sur les selles de ses vélos, nagé un nombre incalculable de longueurs en piscine et en eau ouverte et couru de longues distances avant de transformer sa passion en un métier passionnant mais qui aussi est très exigeant et lui demande de grands sacrifices. 


Enfant déjà...


L'apprentissage de la discipline se fait au contact de ses parents, tous deux triathlètes. IL suit son père dans des courses à pied alors qu'il a 8 ans et il décide de venir au triathlon car l'effort a effectuer lui plait : nager, rouler et courir ! Depuis, il ne s'est pas arrêté. Sa passion pour le triple effort lui fait traverser les océans afin de courir les semi-ironmans car la longue distance à sa préférence. Il à découvert le long en 2005 alors qu'il accompagnait son père sur la Corsicatri puis vient le grand rêve : Hawaï en 2007 et 2008 puis le Triathlon Wildflower en 2009. 


Se mesurer aux plus grands de la discipline


Sa récente seconde place à l'Ironman UK lui donne une force incroyable pour cette nouvelle saison 2011-2012. Il sait que les efforts consentis aux entraînements paient et qu'il a effectué ces derniers mois plusieurs ajustements à différents niveaux, notamment sur sa position sur son vélo : un Argon 18 e114. Son grand courage commence à faire trembler les autres prétendants à la victoire sur Ironman, surtout depuis sa seconde place en Angleterre. Ce week-end, il a pris part à l'Ironman de Louisville dans le Kentuky. Je vous propose de lire son propre récit, car c'est le vécu de sa course : 


Louisville 2011 par Romain Guillaume : A oublier !


Chris Mc Donald
Paul Ambrose


Abandon hier sur l’Ironman de Louisville alors que tout avait bien commencé… 
Me sentant très bien dès le début de l’épreuve, j’ai pris la natation à ma charge et m’extirpe de l’eau en tête au bout de 47 minutes. Paul Ambrose dans mon sillage, Chris McDonald 4’37 derrière, tout partait donc très très bien.


Rapide changement où je gratte encore quelques secondes et me voilà sur mon vélo.

La poisse : au 4ème km voilà que je crève, je m’arrête pour réparer mais mes cartouches de gaz/mousse Vittoria ne marchent pas, le trou est trop gros. Après 2 ou 3 minutes à m’exciter et stresser sur cette roue je décide de repartir, même si je suis quasiment à plat. Quelques km plus loin la moto assistance arrive. Nouvel arrêt où je troque ma roue pleine American Classic contre une roue que je qualifierais d’entrainement.

Au moment où je repars, McDonald me double et m’annonce que nous avons plus de 4minutes de retard sur Ambrose. Bref, j’ai perdu quasiment 5 minutes sur ma crevaison et me voilà à chasser pour rien…

Nous revenons ‘’doucement’’ sur Ambrose mais McDonald me tue petit à petit : Pas de soucis sur les parties ascendantes mais sur le plat je suis limite. La différence de gabarit et de rendement de nos roues y est certainement pour quelque chose.

Une fois revenu sur Ambrose au 110km, l’allure diminue mais nous roulons davantage par à-coups. Petit à petit je craque et explose complètement à partir du 140ème km où j’ai à nouveau des soucis de nutrition (comme sur l’Ironman UK). Sans possibilité de m’alimenter correctement à partir du 120ème, l’énergie commence à manquer et je rentre au parc complètement cuit, en 5ème position.

Dès le départ course à pied, les choses sont claires dans ma tête : je passe en mode entrainement et ne ferai que 1h à pied afin de ne pas hypothéquer l’IM du Wisconsin d’ici 2 semaines. J’abandonne donc au 14ème km…

L’objectif étant la gagne ou au ‘’pire’’ le podium sur un de ces deux IM, il m’a semblé plus judicieux d’abandonner plutôt que de finir 4/5ème et rater le Wisconsin.

Pour résumer je n’ai pas été très bon dimanche. Je le serai, enfin je l’espère, dans deux semaines. Reste à régler ces problèmes de nutrition…

A bientôt
Romain




Souhaitons-lui le meilleur pour l'IM Wisconsin ! Il le mérite car il y a encore bien peu de Français qui osent se mesurer aux autres professionnels Américains où Australiens comme vient de le faire Romain dans ce pays où est né le Triathlon à Kona (Hawaï) il y a bien longtemps déjà...


Philippe

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